Alors que l’impact sanitaire de la pollution de l’air fait chaque année toujours plus de victimes, les professionnels du bâtiment s’organisent pour améliorer la qualité de l’air intérieur (QAI) des logements en faisant évoluer les pratiques au profit d’un habitat sain, sans danger pour la santé des occupants.
Un air intérieur plus pollué qu’à l’extérieur
La pollution de l’air est responsable d’environ 7 millions de décès chaque année dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont 48.000 recensés en France. Près de la moitié de ces décès est causée par la pollution de l’air intérieur des habitations, un air qui peut se révéler 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur, provoquant l’apparition de certaines maladies chez les personnes exposées (irritations, maladies du système respiratoire, maladies cardiovasculaires).
Aujourd’hui, chacun passe plus de 80 % de son temps dans un espace clos, à l’intérieur de bâtiments de mieux en mieux isolés, l’évolution inquiétante de cette situation conduit donc à s’interroger sur les moyens à mettre en place pour améliorer la qualité de l’air dans les logements.
Ce travail nécessite d’agir selon l’origine de l’air pollué. En termes de facteurs polluants, plusieurs sources sont identifiées dès la phase de construction du bâtiment : l’environnement extérieur du bâtiment, les produits de construction et leur manipulation, les équipements de combustion, autant d’éléments émetteurs de polluants physiques et chimiques qui impactent la qualité de l’air intérieur.