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Publié le 15 juillet 2022
Prenez connaissance des démarches et des travaux de raccordement du réseau vertical dans les immeubles existants.
La réglementation en vigueur impose d’implanter un réseau de communications électroniques à très haut débit en fibre optique dans toutes les constructions neuves, y compris lors de la surélévation et l’ajout de nouvelles constructions aux bâtiments anciens.
La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques du 6 août 2015, dite loi Macron, a pour objectif de faciliter le déploiement de la fibre optique et l’accès au très haut débit. Elle a étendu l’obligation de fibrage, posée par la loi de modernisation de l’économie, dite loi « LME » de 2008, à l’ensemble des bâtiments, y compris aux maisons individuelles.
Les règles de déploiement des réseaux optiques, fixées par l’Arcep, concernent l’ensemble du territoire, à l’exception des zones très denses (ZTD) où s’appliquent des modalités particulières de déploiement.
L'Arcep a publié une liste de 106 communes situées dans des zones très denses afin de libérer rapidement l'investissement dans ces zones à forte concentration de population. Il y est économiquement viable pour plusieurs opérateurs de déployer leurs réseaux de fibre optique au plus près des logements.
Cliquez ici pour connaître la liste des communes concernées (Source Arcep)
Dans le cadre du Plan France THD (Très Haut Débit), les opérateurs privés s’engagent à déployer sur fonds propres des réseaux « Fiber to the Home » (FttH) privés mutualisables, c'est-à-dire utilisables par tous les opérateurs dans les zones « conventionnées ». Elles regroupent les zones très denses et les zones dans lesquelles les opérateurs ont exprimé leur intention d’investir (zones AMII).
La loi Macron prévoit qu’un réseau en fibre optique soit installé dans les bâtiments collectifs existants faisant l’objet de travaux de rénovation nécessitant une demande de permis de construire. Cette obligation s’impose au maître d’ouvrage à moins que le coût d’installation du réseau n’apparaisse disproportionné par rapport au coût des travaux projetés.
Le décret du 5 mai 2017 précise les modalités d’application de cette directive qui est obligatoire
« sauf si le coût des travaux d'équipement en lignes de communications électroniques à très haut débit en fibre optique, y compris les travaux induits est supérieur à 5 % du coût des travaux faisant l'objet du permis de construire » (CCH : nouvel art. R.111-14 A).
1 - Pour que la fibre optique soit installée dans son immeuble, un propriétaire doit en faire la demande par lettre recommandée avec accusé de réception à son syndic. Ce dernier ne peut pas refuser de mettre cette demande à l'ordre du jour de sa prochaine assemblée générale. De la même façon, un locataire peut en faire la demande à son propriétaire qui ne peut pas s'y opposer, le locataire bénéficiant d'un « droit à la fibre ». Les propositions de fibrage peuvent être sollicitées par le syndic, le propriétaire ou le locataire.
Dans le cadre d’un bailleur social, tous les locataires peuvent faire la demande de fibrage.
2 - Le propriétaire de l'immeuble ou le syndicat des copropriétaires choisit l'opérateur chargé de déployer un réseau en fibre optique dans l'immeuble (« l'opérateur d'immeuble »), sur la base d’opérateurs qui se sont proposés au préalable au déploiement de la fibre dans l’immeuble. Il doit alors signer une convention avec l'opérateur sélectionné. La convention à prendre en compte est celle de l’opérateur, établie sur la base de celle de l’Arcep.
3 - Après signature de l'accord avec le syndic ou le bailleur, le calendrier du déploiement du réseau vertical dans un immeuble par l'opérateur d'Immeuble se déroule comme suit :
L'opérateur d'immeuble informe les autres opérateurs commerciaux suivant les modalités définies dans les orientations de l'Arcep pour la mutualisation de la fibre.
L'opérateur d'immeuble réalise l'étude technique spécifique à l'immeuble. Celle-ci prend en compte les particularités des parties communes pour définir les travaux et le planning associés. Le planning, le dossier technique, les modalités d'information des habitants de l'immeuble sont soumises au gestionnaire de l'immeuble pour validation. C’est à ce moment que sont envisagées les infrastructures nécessaires à l’installation de la fibre. On attend de la copropriété une mise à disposition des infrastructures et si elles ne sont pas présentes, de faire les travaux pour les mettre en place.
L'opérateur d'immeuble et le gestionnaire de l'immeuble conviennent ensemble des modalités d'accès à l'immeuble pour les besoins de l'étude technique, des travaux et de la maintenance et réalisent l'état des lieux avant travaux.
L'opérateur d'immeuble réalise les travaux suivant les modalités définies et dans les règles de l'art (normes en vigueur - NF C 15100 et XP C 90-483 -, règles de mutualisation, respect des parties communes). L'opérateur réalise par la suite l'état des lieux et en informe les opérateurs commerciaux.
Le déploiement de la fibre est réalisé gratuitement par les opérateurs sur le parc existant (sauf exception pour les propriétaires ayant refusé par deux fois l’accès à la fibre). Concernant les logements neufs, les promoteurs immobiliers et les aménageurs sont chargés d'équiper leurs projets immobiliers en fibre optique.
Pour garantir la qualité de ces opérations, l’installateur met à disposition du maître d’ouvrage un exemplaire du dossier de récolement dans lequel figurent les documents techniques et administratifs concernant les câblages de communication de l’immeuble, comme l’indique Objectif Fibre dans son guide pratique. Le dossier est ensuite transmis à l’opérateur choisi par le propriétaire ou les copropriétaires.
Depuis 2011, la France est le premier pays de l'Union européenne à avoir établi un cadre réglementaire complet du déploiement de la fibre optique sur l'ensemble de son territoire.
Ce cadre donne aux acteurs la sécurité juridique dont ils ont besoin pour engager d'importants investissements.
L'Arcep poursuit désormais ses travaux de mise en œuvre de ce cadre réglementaire avec les opérateurs et les collectivités territoriales, par exemple en matière de co-investissement entre acteurs publics et privés.
Au 31 mars 2022, la France comptait très exactement 30,8 millions de foyers éligibles à la fibre. Pour rappel, en 2021, 5,5 millions de locaux supplémentaires ont été raccordés au réseau FttH (+25%).
Pour suivre en direct, le suivi des obligations de déploiement des opérateurs.
Pour faire vérifier votre installation électrique, contactez un professionnel parmi les partenaires de l'association Promotelec.
Fédération Nationale des
Professionnels Indépendants de
l’électricité et de l’électronique
Fédération Française des
entreprises de génie
électrique et énergétique
Fédération
interprofessionnelle
du diagnostic immobilier
Syndicat des Entreprises de Génie électrique et Climatique
Union nationale artisanale équipement électrique et électrodomotique
Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment