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Publié le 17 novembre 2017
Comment la fibre optique est-elle déployée sur tout le territoire ? Raccordement des immeubles et des logements, topologie de réseaux, point de mutualisation...
Le développement de la fibre optique est un processus long car il nécessite de fibrer une nouvelle fois l'ensemble du territoire français, comme cela avait été fait avec le réseau cuivre. À titre de comparaison, le développement de l'ADSL n'avait pas nécessité le développement d'un nouveau réseau télécom, cette technologie utilisant les mêmes fils de cuivre que le téléphone.
Aujourd'hui, pour que les utilisateurs puissent bénéficier de tous les avantages de la fibre optique, il est nécessaire de la déployer jusque dans les logements des utilisateurs (Fiber to the Home : FttH).
Dans ce cadre, les opérateurs déploient leurs réseaux en fibre optique en utilisant les infrastructures souterraines existantes entre le nœud de raccordement optique (NRO) et le point de mutualisation.
Parallèlement, pour les logements existants, un opérateur d'immeuble est choisi en assemblée générale de copropriétaires ou par le conseil syndical pour prendre en charge le déploiement de la fibre, du point de mutualisation jusqu'aux logements (lorsque les logements sont gérés par un bailleur social, le choix de l’opérateur lui revient).
La loi Macron de 2015 permet ainsi que soit inscrit à l’ordre du jour de toute assemblée générale un projet de résolution donnant mandat au conseil syndical pour se prononcer sur les propositions d’installations de la fibre provenant des opérateurs et cela, jusqu’à ce qu’une installation soit autorisée via un vote à la majorité simple.
De plus, le raccordement en fibre optique est également obligatoire depuis le 1er juillet 2017 pour les immeubles existants en cas de travaux de rénovation, qu’il s’agisse de logements collectifs ou de locaux professionnels (décret n° 2017-832 du 5 mai 2017 en application de la loi Macron). Une obligation qui s’applique lorsque les travaux de rénovation soumis à permis de construire sont réalisés.
Dans le parc existant, la loi Macron permet également à l’opérateur de faire payer toute l’installation de la fibre si la copropriété l’a refusé par deux fois.
Pour les logements neufs, la loi du 4 août 2008 oblige de pré-équiper les immeubles collectifs neufs d’un réseau de fibre optique. Une directive qui s’imposait pour tous les permis de construire délivrés après le 1er janvier 2010 et après le 1er janvier 2011 pour les immeubles constitués de moins de 25 locaux, avant que la loi Macron étende cette mesure à toutes les habitations dont le permis de construire est déposé depuis le 1er octobre 2016 (décret n° 2016-1182 du 31 août 2016).
Les nœuds de raccordement optique sont répartis sur le réseau en fonction de la densité de population et de la topologie de réseaux choisi par chaque opérateur. Le raccordement horizontal vise à raccorder le point de mutualisation au réseau horizontal de l’opérateur commercial. Le point de mutualisation sert de passerelle qui permet à tous les opérateurs commerciaux de venir s’interconnecter aux réseaux desservant l’immeuble.
Les opérateurs déploient leurs réseaux de fibre optique FttH jusqu'au point de mutualisation en utilisant librement deux technologies distinctes :
Aujourd’hui, la technologie PON est majoritairement utilisée sur la partie publique car elle s’avère être la meilleure manière de gérer le réseau fibre. La technologie « point à point » reste cependant utilisée pour relier la fibre jusqu’au logement.
Dans les immeubles, un seul réseau FTTH, la partie terminale optique mutualisée, sera déployé afin de réduire au maximum les travaux à effectuer.
Selon la loi, l’opérateur d’immeuble sélectionné par les copropriétaires, en charge du déploiement du réseau depuis le point de mutualisation jusqu’aux paliers d’étage, doit respecter des conditions de déploiement visant à garantir un accès ouvert à tous les opérateurs. La sélection par le client final d’un opérateur est totalement indépendante du choix de l’opérateur d’immeuble par la copropriété.
L’opérateur d’immeuble doit notamment consulter au préalable les autres opérateurs afin que ceux-ci expriment leur souhait ou non de cofinancer le déploiement de la fibre optique dans l’immeuble.
Suite à cette consultation, deux cas de figure peuvent se présenter :
Le raccordement vertical entre le point de mutualisation et les boîtiers d'étage : depuis le point de mutualisation, les travaux effectués dans l'immeuble permettent de faire monter la fibre dans tous les étages. Un boîtier est installé à chaque étage (suivant le nombre de logements à raccorder par palier : on raccorde a minima 6 logements par boîtier) ;
Le raccordement du logement individuel entre le boîtier d'étage et la prise optique terminale : depuis le boîtier d'étage, la fibre est amenée dans chaque logement jusqu'à la prise optique terminale, point de raccordement physique de l'utilisateur. Dans le cas où le logement est équipé d'un réseau de communication cuivre en étoile (type Grade 1 ou 3), la fibre optique sera raccordée à ce réseau pour permettre l'accès au très haut débit dans toutes les pièces du logement équipées d'une prise RJ45.
Selon la loi, le principe est que le point de mutualisation est situé en dehors de la limite de la propriété, à l’exception des zones très denses, où, selon les dispositions prévues par l’Arcep, le point de mutualisation peut se situer à l’intérieur de l’immeuble.
Pour les immeubles neufs, Objectif Fibre a publié en 2016 un guide pratique qui revient en détail sur les modalités d’installation d’un réseau en fibre optique dans les constructions neuves à usage d’habitation ou à usage mixte.
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