La seule association à but non lucratif engagée pour plus de confort et de bon sens dans l’habitat.
Publié le 26 mars 2021
Depuis le 1er janvier, le gouvernement expérimente la « qualification chantier », un dispositif permettant aux artisans qui ne disposent pas de la mention RGE et de la qualification du domaine concerné, de faire bénéficier leurs clients des aides prévues pour le financement de certains travaux de rénovation énergétique. Accessible sous conditions, cette mesure dérogatoire fait partie des leviers activés pour massifier la rénovation des bâtiments en France.
Axe majeur du plan « France Relance », la transition énergétique mobilise aujourd’hui pas moins de 30 milliards d’euros du programme défini par le gouvernement pour relancer l’économie française à la suite de la crise économique liée à la pandémie de COVID-19. Sur ce budget, qui représente un tiers du plan, 7 milliards d’euros sont consacrés à la rénovation énergétique des bâtiments, dont 2 milliards rien que pour la rénovation des logements individuels.
Afin de mettre en pratique ce programme et d’accélérer la politique de rénovation des bâtiments en France, le gouvernement fait progressivement tomber les murs qui freinent la tenue des opérations et empêchent les Français d’engager des travaux dans leur habitat. Après avoir ouvert le dispositif MaPrimeRénov’ aux propriétaires bailleurs et aux copropriétés, ainsi qu’à l’ensemble des ménages, sans condition de ressources, le gouvernement a choisi de simplifier l’accès des artisans aux travaux subventionnés en créant la qualification chantier.
Cette mesure, introduite par un arrêté daté du 24 décembre 2020, était attendue depuis longtemps par une partie des professionnels du bâtiment. L’obtention de la mention RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est en effet souvent perçue par les artisans comme étant complexe, avec des démarches lourdes et coûteuses qui peuvent en décourager certains.
La mise en place d’audits « au coup par coup », donnant droit à une qualification chantier, permet désormais aux professionnels de se soustraire aux obligations à respecter pour être labellisé RGE, et réaliser des travaux ouvrant droit à certaines aides publiques.
« Il est important de ne pas laisser des entreprises compétentes au bord de la route, je pense à celles qui ont quitté le dispositif RGE et à celles qui ne sont pas en mesure d’y accéder pour insuffisance d’activité. La qualification “chantier par chantier” va leur permettre de réaliser des travaux et, je l’espère, par la suite d’intégrer le dispositif RGE. Ainsi davantage de nos clients pourront bénéficier des aides gouvernementales », a déclaré Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB, au moment de l’entrée en vigueur de cette disposition.
Pour obtenir la qualification chantier, l’artisan doit avoir au moins deux ans d’ancienneté, et transmettre un dossier de candidature à l’organisme de qualification en amont des travaux, dans lequel doit figurer le devis des travaux ainsi que les pièces justifiant certaines exigences permettant d’empêcher les fraudeurs de profiter du mécanisme :
Pour s’assurer de la qualité des travaux, les chantiers donneront lieu à un contrôle systématique, réalisé par l’organisme délivrant la qualification chantier dans les trois mois suivant l’achèvement des travaux.
Dans le cas où le contrôle relèverait des non-conformités, l’entreprise doit les corriger et une nouvelle visite peut même être déclenchée pour les vérifier. Une fois les travaux considérés comme étant conformes, les entreprises peuvent facturer le particulier.
L’expérimentation de la qualification chantier doit durer deux ans. L’artisan a la possibilité de demander un audit « au coup par coup » uniquement pour trois chantiers, et ce jusqu’à la fin 2022.
Depuis le 1er janvier, la qualification chantier peut être demandée pour les travaux de pose ou d’installation :
À compter du 1er avril 2021, de nouvelles opérations viendront s’ajouter au dispositif, concernant particulièrement les travaux d’installations d’équipements utilisant une source d’énergie renouvelable.
Pour faire vérifier votre installation électrique, contactez un professionnel parmi les partenaires de l'association Promotelec.
Fédération Nationale des
Professionnels Indépendants de
l’électricité et de l’électronique
Fédération Française des
entreprises de génie
électrique et énergétique
Fédération
interprofessionnelle
du diagnostic immobilier
Syndicat des Entreprises de Génie électrique et Climatique
Union nationale artisanale équipement électrique et électrodomotique
Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment